Sacrifice dionysiaque, dit autrefois Mariage antiqueJean Rousselet (1656-1693)
Sacrifice dionysiaque, dit autrefois Mariage antique
Vase d’après l’antique
MR 2939
inv. 1850.9204
Auteur : Jean Rousselet (1656-1693)
1680-1683
Marbre
H. 156 ; D. 103 cm.
Œuvre mise à l’abri à titre préventif et remplacée par une réplique
Versailles, musée national des châteaux de Versailles et de Trianon
Inventaire de 1707 : « Un vaze de marbre blanc, en deux morceaux, de quatre pieds huit pouces de haut, le bord d’en haut ornée [sic] sur la moulure d’en haut de gaudrons et d’un chapelet sur la baguette, avec un bas-relief autour du corps représentant une femme assise qui se cache le visage de sa drapperie et plusieurs autres femmes qui l’environnent, dont une, ayant le genou en terre, qui luy lave le pied. Pour anses, aux deux côtez, sont des mufles de lion. Le bas du vaze est orné de gaudrons et, la gorge du pied d’ouche, de cannelures. Le vaze est cassé tout au travers et manque des grains du chapelet de la baguette ».
Inventaire de 1722 : « Un vase de marbre blanc de 5 pieds de haut et 3 de diamettre; la moulure d’en haut est ornée de canaux, bandes et dards, dans le corps duquel est un sujet de figures de femme dont la principale est assise et se couvre le visage de la main gauche, dont elle tient sa draperie. à ses pieds est une femme en action de les luy laver. Elles ont pour fond un rideau attaché à 4 endroits, qui circule autour du vase. Sur la panse sont des gaudrons séparez par des tuyaux d’où sortent des graines. Sur deux faces de ladite panse sont deux muffles de lion, sur une moulure du pied, ornée de godrons avec bandes, et sur le corps des canaux ».
Exécuté pendant le séjour de Jean Rousselet à Rome, entre 1680 et 1683, d’après un
sarcophage antique de la collection della Valle, aujourd’hui au musée Altemps.
Disposé sur le parterre du Nord, à proximité de l’allée centrale du parterre, devant
la fontaine de la Pyramide, où le vase est situé par le plan correspondant à l’inventaire
de 1686.
Transféré entre février et juillet 1819 au Jardin du Roi.
Protégé entre septembre 1939 et avril 1941, dans le cadre de la défense passive,
probablement à l’intérieur de l’Orangerie ou dans une tranchée creusée dans les jardins.
Mis à l’abri en 2021.
Aujourd’hui présenté à Versailles, dans la nef de la Petite écurie.
Signalé cassé par l’inventaire de 1707 et grains manquants au chapelet de la moulure
supérieure.
Fortement endommagé par la gelée pendant l’hiver 1783-1784, le vase ayant éclaté
en cinq endroits différents, d’après une lettre de François Lauzan du 18 janvier 1805.
Vase signalé en 1788 « prêt à se diviser par des filets qui le traverse [sic] d’outre en outre » ; bras droit, nez, pouce de la main gauche et morceau de draperie
mentionnés à rapporter à l’une des figures (vraisemblablement à l’enfant qui présente
encore ces mutilations) ainsi que l’extrémité du pied gauche de la femme tenant l’éponge,
l’éponge elle-même et des godrons sur le bord supérieur du vase.
Restauré au quatrième trimestre 1818 par Jean-François Lorta.
Attribué aux élèves de l’Académie de France à Rome par la majorité des sources.
Non attribué par les inventaires de 1686, 1707, 1722 et 1850.
Inventaire des sculptures des jardins de Versailles, 1686, p. 92, no 135 (Mariage entique).
Inventaire des sculptures des jardins de Versailles, 1er janvier 1694, no 41 ou 42 (attr. aux élèves de l’Académie de France à Rome).
Description des jardins de Versailles par Jourdain, janvier 1695, fol. 29vo-30.
Description des sculptures des jardins de Versailles, [juin 1698-avril 1699], p. 117-118.
Description des sculptures des jardins de Versailles, [1699-1702], fol. 78.
Inventaire des sculptures, 1707, p. 760-761.
Inventaire des sculptures, 1722, p. 95-96.
Description par Durameau, 1787, p. 110.
État des restaurations à faire aux sculptures de Versailles et de Trianon par Dejoux
en 1788.
Lettre de Lauzan à Denon du 18 janvier 1805.
Garreau, 1816, p. 57.
Proposition de paiement à Lorta pour restaurations faites entre octobre et décembre
1818.
Correspondance du comte de Forbin avec le comte de Pradel, janvier-juillet 1819.
Inventaire des sculptures des jardins de Versailles, [1819].
Mémoire de transport d’œuvres d’art par Gougeon, 1er mai 1941.
Agence des Bâtiments du roi, [1686], « Parterre du Nord », no 135.
Raymond, d’après Girard, 1714, q.
Delagrive, 1753, Parterre du Nord, no 7.
Contant de La Motte, 1783, Parterre du Nord, no 6.
Maral, 2019, no 246.
Piganiol de La Force, 1701, p. 172-173.
Dezallier d’Argenville, 1755, p. 113.
Piganiol de La Force, 1764, t. II, p. 20-21.
Dezallier d’Argenville, 1779, p. 133-134.
Almanach de Versailles, 1789, p. 48.
Almanach de Versailles, 1797, p. 12.
Almanach de Versailles, 1800, p. 32.
Notice du Musée spécial, [1801-1802], p. 110.
Duchesne, 1804, p. 78.
Duchesne, 1806, p. 80.
Duchesne, 1810, p. 132.
Duchesne, 1815, p. 131.
Duchesne, 1821, p. 99-100.
Vaysse de Villiers, 1822, p. 163.
Vaysse de Villiers, 1827, p. 213 (attr. à Grimault).
Guide du voyageur, 1837, p. 157 (attr. à Grimault).
Soulié, 1859-1861, t. III, 1861, p. 515.
Rémilly, 1899, p. 56.
Picard, 1963, p. 315-316.
Souchal, 1977-1993, t. III, 1987, p. 269-270, no 2.
Cat. exp. Versailles et l’Antique, 2012, p. 159 (G. Bresc-Bautier).
Maral, 2013, p. 232 (repr.) et 234.
Pénet, 2016, p. 204-205, fig. 5.
Index iconographique :
Enfant ; Lion (protomé)
Cette sculpture appartient aux ensembles :
Bassin du Miroir et Jardin du Roi
Parterre du Nord
Étapes de publication :
2022-11-28, mise à jour de la notice par Alexandre Maral et Cyril Pasquier
2021-07-21, publication initiale de la notice rédigée par Alexandre Maral et Cyril Pasquier
Pour citer cet article :
Alexandre Maral et Cyril Pasquier, Sacrifice dionysiaque, dit autrefois Mariage antique, dans Catalogue des sculptures des jardins de Versailles, mis en ligne le 2022-11-28
https://sculptures-jardins.chateauversailles.fr/notice/notice.php?id=447