Ivresse de Silène, dite autrefois Bacchanale

Jean Rousselet (1656-1693)

Inventaire de 1707 : « Un pareil vaze [de marbre blanc, en deux morceaux, de quatre pieds huit pouces de haut, le bord d’en haut ornée [sic] sur la moulure d’en haut de gaudrons et d’un chapelet sur la baguette, avec un bas-relief autour du corps […]. Pour anses, aux deux côtez, sont des mufles de lion. Le bas du vaze est orné de gaudrons et, la gorge du pied d’ouche, de cannelures], hors le bas-relief qui représente un bacchannal où paroist le vieux Silenne, soutenu par deux faunes, et un satyre avec plusieurs autres figures qui l’environnent. Il y a trois gaudrons de la moulure d’en haut emportez et quelques grains du chapelet ».

Inventaire de 1722 : « Un autre vase pareil [de marbre blanc de 5 pieds de haut et 3 de diamettre; la moulure d’en haut est ornée de canaux, bandes et dards, dans le corps duquel est un sujet […]. Sur la panse sont des gaudrons séparez par des tuyaux d’où sortent des graines. Sur deux faces de ladite panse sont deux muffles de lion ; sur une moulure du pied, ornée de godrons avec bandes, et sur le corps, des canaux], excepté que le sujet, qui est sur le corps duquel, est représenté Bacchus et Silenne, auxquels on fait des sacrifices ».

Exécuté pendant le séjour de Jean Rousselet à Rome, entre 1680 et 1683, d’après le puteal antique de la collection de Christine de Suède, aujourd’hui au musée du Prado à Madrid.
Disposé sur le parterre du Nord, à proximité de l’allée centrale du parterre, devant la fontaine de la Pyramide, où le vase est situé par le plan correspondant à l’inventaire de 1686.
Transféré entre février et juillet 1819 au Jardin du Roi.
Protégé entre septembre 1939 et avril 1941, dans le cadre de la défense passive, probablement à l’intérieur de l’Orangerie ou dans une tranchée creusée dans les jardins.
Mis à l’abri en 2022.

Trois godrons et quelques grains au chapelet de la moulure supérieure signalés emportés en 1707.
Plusieurs petits morceaux signalés en 1788 à rapporter aux godrons et au piédestal supportant l’effigie de Priape, une cuisse et une jambe « toute dégradée par un fil » à réparer.
Restauré au quatrième trimestre 1818 par Jean-François Lorta.

Inventaire des sculptures des jardins de Versailles, 1686, p. 92, n^o 135 (Bacanal faisant une feste à dieu Pan).
Inventaire des sculptures des jardins de Versailles, 1^er janvier 1694, n^o 41 ou 42 (attr. aux élèves de l’Académie de France à Rome).
Description des jardins de Versailles par Jourdain, janvier 1695, fol. 29v^o-30.
Description des sculptures des jardins de Versailles, [juin 1698-avril 1699], p. 117 (Bacanale faisant une feste au dieu Pan).
Description des sculptures des jardins de Versailles, [1699-1702], fol. 78.
Inventaire des sculptures, 1707, p. 761-762.
Inventaire des sculptures, 1722, p. 95-96.
Description par Durameau, 1787, p. 110.
État des restaurations à faire aux sculptures de Versailles et de Trianon par Dejoux en 1788.
Garreau, 1816, p. 58.
Proposition de paiement à Lorta pour restaurations faites entre octobre et décembre 1818.
Correspondance du comte de Forbin avec le comte de Pradel, janvier-juillet 1819.
Inventaire des sculptures des jardins de Versailles, [1819].
Mémoire de transport d’œuvres d’art par Gougeon, 1^er mai 1941.

Piganiol de La Force, 1701, p. 172-173.
Dezallier d’Argenville, 1755, p. 113.
Piganiol de La Force, 1764, t. II, p. 20-21.
Dezallier d’Argenville, 1779, p. 133-134.
Almanach de Versailles, 1789, p. 48.
Almanach de Versailles, 1797, p. 12.
Almanach de Versailles, 1800, p. 32.
Notice du Musée spécial, [1801-1802], p. 110.
Duchesne, 1804, p. 78.
Duchesne, 1806, p. 80.
Duchesne, 1810, p. 132.
Duchesne, 1815, p. 131-132.
Duchesne, 1821, p. 99-100.
Vaysse de Villiers, 1822, p. 163 (attr. à Grimault).
Vaysse de Villiers, 1827, p. 213 (attr. à Grimault).
Guide du voyageur, 1837, p. 157 (attr. à Grimault).
Soulié, 1859-1861, t. III, 1861, p. 515.
Rémilly, 1899, p. 56.
Picard, 1963.
Souchal, 1977-1993, t. III, 1987, p. 269-270, n^o 3.
Cat. exp. Versailles et l’Antique, 2012, p. 159 (G. Bresc-Bautier).
Maral, 2013, p. 234.
Pénet, 2016, p. 204-205.