Victoire Richelieu ou Femme du type de l’Héra BorghèseStatue antique
Victoire Richelieu ou Femme du type de l’Héra Borghèse
Statue antique
MR 2001
Ma 4789
Restaurateur : François Girardon (1628-1715)
ier ou iie siècle après J.-C. ; 1683-1684
Marbre
H. 203 cm.
Œuvre conservée ailleurs qu’à Versailles
Paris, musée du Louvre, département des Antiquités grecques, étrusques et romaines
(dépôt du musée national des châteaux de Versailles et de Trianon)
Inventaire de 1707 : « Une statue antique, de marbre blanc, représentant une victoire, en pied. Elle est toute couverte d’une draperie, n’ayant que le bras droit levé et nud. Elle tient un reste de couronne de laurier dans sa main et regarde un bâton qu’elle tient de la main gauche, qui est à demy levée. Cette figure a, de hauteur, six pieds quatre pouces. La teste est raportée sur les espaules ; le front, le nez et les bras sont aussi raportez. Le bas de la figure est cassé au-dessous des genoux et la draperie mutilée en plusieurs endroits ».
Inventaire de 1722 : « Une figure de femme, antique, en pied, toute vêtue, posant sur la jambe gauche. La tête est mutilée au front. Le nez, les cheveux, le bras droit, qu’elle a élevé, de la main duquel elle tient une couronne, et le gauche, dont elle tient un bâton, sont modernes, ainsi que les jambes, depuis le dessous des genoux. Du dessus de la plinte au sommet de la tête, elle a 6 pieds 3 pouces ».
Paiement mentionné par les sources comptables le 12 mars 1684 à François Girardon « pour avoir restauré sept figures de marbre posées dans la Gallerie du chasteau de Versailles ».
Antique de la collection Richelieu, décrite en 1643 au Palais-Cardinal.
Passée dans les collections royales, l’œuvre est représentée en 1677 au Louvre par
Étienne Baudet.
Restaurée et complétée en 1683 ou 1684 par Girardon avant installation dans la Grande
Galerie, probablement au plus tard en mars 1684, date à laquelle le sculpteur François
Fontelle fut rémunéré « pour les journées qu’il a employées à la conduitte des figures
que l’on a levées, descendues et voiturées tant dans la Gallerie et à la démolition
du chasteau, que celles voiturées dans le Petit parc ».
Inventoriée en 1686 entre le bassin d’Apollon et le Grand Canal, où elle est située
précisément côté nord, sur le troisième piédestal à partir du bassin d’Apollon, par
le plan correspondant à l’inventaire de 1686.
Transférée entre 1686 et 1694 côté sud, sur le troisième piédestal à partir du bassin
d’Apollon.
Attestée dès 1707 sur l’allée sud d’Apollon au Grand Canal, suite à la transformation
de la place à la tête du Grand Canal.
Pressentie en 1797 pour être transférée au musée du Louvre.
Retirée après 1837, la statue étant encore mentionnée cette année-là par l’Itinéraire ou guide du voyageur.
Inventoriée en 1846 en réserve à Versailles, à l’état de fragments.
Fragment, d’une hauteur de 120 cm, déposé à une date inconnue au département des
Antiquités grecques, étrusques et romaines du musée du Louvre.
Tête, front, nez et bras signalés rapportés par l’inventaire de 1707 et partie inférieure
cassée au-dessous des genoux, couronne de lauriers fragmentaire et draperie mutilée
en plusieurs endroits.
Tête signalée mutilée au front par l’inventaire de 1722 ; nez, cheveux, bras et jambes,
depuis le dessous des genoux, réputés modernes.
Lèvre supérieure signalée tronquée en 1750 et épaule droite mutilée ; col et bras
droit à rejointoyer en mastic et fils passim à mastiquer.
Reconnue « trop mutilé[e] pour être restauré[e] sur place » par Nicolas-François
Dupré en 1785-1786.
Mentionnée en mauvais état, « couverte de mauvaises restaurations en plomb », par
l’inventaire des Musées royaux, qui inventorie la statue parmi les sculptures modernes.
Signalée « détruite » en 1846.
Claude-Charles Guyonnet de Vertron et le Mercure galant de novembre 1686 ne mentionnant pas la statue dans la Grande Gallerie, la provenance
de l’œuvre est connue grâce au guide de Piganiol de la Force.
Une note portée en marge de l’inventaire des Musées royaux fait état de la décision
prise par la commission le 1er juillet 1833 de ne pas porter la statue, « détruite par le mauvais temps », sur les
copies de l’inventaire.
Identifiée en 1999 par Jean-Luc Martinez.
Comptes des Bâtiments du roi, 1664-1715, II, 463 et 478.
Inventaire des sculptures des jardins de Versailles, 1686, p. 81, no 72.
Inventaire des sculptures des jardins de Versailles, 1er janvier 1694, no 106.
Description des jardins de Versailles par Jourdain, janvier 1695, fol 11vo.
Description des sculptures des jardins de Versailles, septembre 1697, fol. 125ro.
Description des sculptures des jardins de Versailles, [juin 1698-avril 1699], p. 75.
Description des sculptures des jardins de Versailles, [1699-1702], fol. 33.
Inventaire des sculptures, 1707, p. 81-82.
Inventaire des sculptures, 1722, p. 73.
État des marbres des jardins de Versailles, 16 septembre 1750.
État des restaurations à faire aux sculptures en marbre des jardins de Versailles
et Trianon par Dupré en 1785-1786.
Description par Durameau, 1787, p. 126.
Rapport de Picault, Richard et Varon, 18 juin 1794, Estimée 3000 livres.
Procès-verbaux du conseil d’administration du Musée central des arts, janvier 1797-juin
1798, p. 115-117 (séance du 19 juillet 1797), à la p. 116 (Figure de femme drapée dont le
torse est antique).
Inventaire des Musées royaux, 1814-1824, t. V, p. 147.
Garreau, 1816, p. 188 (La Victoire ou Nicée).
Inventaire des sculptures des jardins de Versailles, [1819], (La Victoire ; prétendue d’après l’antique).
Inventaire des magasins de sculpture de Versailles, 1846-1847.
Agence des Bâtiments du roi, [1686], « Plan du bassin d’Apollon et teste du Canal », no 72.
Lepautre, 1711, fol. 26vo-27 « Plan du bassin d’Apollon et de la teste du Canal », no 12.
Raymond, d’après Girard, 1714, no 120.
Delagrive, 1753, Bassin d’Apollon, no 18.
Contant de La Motte, 1783, Bassin d’Apollon, no 9.
Picquet, 1821, Bassin d’Apollon, côté du midi, no 9.
Laurent, 1829, Pourtour [du bassin d’Apollon], côté du midi, i (Dame romaine).
Baudet, 1677.
Thomassin, 1694, pl. 14.
Martin, 1713.
Piganiol de La Force, 1701, p. 213.
Dezallier d’Argenville, 1755, p. 93.
Piganiol de La Force, 1764, t. II, p. 72.
Dezallier d’Argenville, 1779, p. 113.
Almanach de Versailles, 1789, p. 52.
Almanach de Versailles, 1797, p. 16.
Almanach de Versailles, 1800, p. 37.
Notice du Musée spécial, [1801-1802], p. 119.
Duchesne, 1804, p. 72.
Duchesne, 1806, p. 74.
Duchesne, 1810, p. 119.
Duchesne, 1815, p. 117.
Duchesne, 1821, p. 90.
Vaysse de Villiers, 1822, p. 161.
Vaysse de Villiers, 1827, p. 210.
Guide du voyageur, 1837, p. 151.
Pinatel, 1963, p. 28, 55, 69 et 218-219.
Aumaître, Morisseau, 2003, p. 25.
Les antiques du Louvre, 2004, p. 22-23, fig. 13 (J.-L. Martinez), p. 71 et 85 (G. Bresc-Bautier).
Cat. exp. Versailles et l’Antique, 2012, p. 24 et 30 (A. Maral).
Maral, 2013-3, p. 132-133.
Maral, 2015, p. 166, cat. Sa. 30.
Index iconographique :
Junon ; Victoire
Cette sculpture appartient à l’ensemble :
Allées d’Apollon au Grand Canal
Étapes de publication :
2021-07-21, publication initiale de la notice rédigée par Alexandre Maral et Cyril Pasquier
Pour citer cet article :
Alexandre Maral et Cyril Pasquier, Victoire Richelieu ou Femme du type de l’Héra Borghèse, dans Catalogue des sculptures des jardins de Versailles, mis en ligne le 2021-07-21
https://sculptures-jardins.chateauversailles.fr/notice/notice.php?id=586