Numa Pompilius confiant aux vestales la garde du feu sacréClaude Bertin (1650-1705)
Numa Pompilius confiant aux vestales la garde du feu sacré
Vase
MR 2786
inv. 1850.8958
Auteur : Claude Bertin (1650-1705)
1687-1689
Marbre
H. 130 ; D. 91 cm.
Œuvre mise à l’abri à titre préventif et remplacée par une réplique
Versailles, musée national des châteaux de Versailles et de Trianon
Inventaire de 1707 : « Deux vazes, en trois morceaux, de trois pieds dix pouces de haut, chacun orné de canneaux et fleurons sur la moulure et d’un [sic] bacchannal en bas-relief autour du corps avec deux testes d’aigles pour anses sur les côtez. Le bas est orné de feuilles de refend et, le pied d’ouche, de canneaux et fleurons sur la gorge, avec un cordon de laurier. Faits par Bertin en 1695 ». Note portée en marge : « L’un de ces vazes a un bas-relief qui représente un empereur romain qui fait un sacrifice ».
Inventaire de 1722 : « Un autre vase, pareil au précédent [de marbre blanc, de 4 pieds de haut sur 2 pieds 6 pouces de diamettre, sur le corps duquel est un bas relief de figures], excepté le sujet du bas-relief qui est un sacrifice que l’on fait à Mars. [La panse est ornée de feuilles de refend avec des feuilles d’eau. Il a pour anses deux têtes d’aigles et plusieurs moulures ornées.] »
Parfait paiement mentionné par les sources comptables à Pierre Legros, pour les « modèles
des bas-reliefs qu’il a faits pour les vazes de marbre que fait le nommé Bertin »,
de septembre à novembre 1687, à hauteur de 1197 livres.
Paiements (pouvant se rapporter à cette œuvre) mentionnés à Claude Bertin, d’avril
à décembre 1688, pour remboursement des sommes avancées aux sculpteurs qui « ont travaillé
avec luy aux trois modèles de vazes de plastre pour les six vazes de marbre qui doivent
estre faits pour le roi » et, de janvier à février 1689, pour le travail en cours
des vases.
Parfait paiement à la veuve de Claude Bertin en 1711, pour deux vases posés dans
les jardins entre 1704 et 1705.
Bas-relief exécuté d’après un modèle de Pierre Legros.
Vase daté de 1695 par l’inventaire de 1707.
Disposé entre 1701, le vase n’étant pas attesté cette année-là par Piganiol de La
Force, et 1707 sur le parterre du Midi, à l’angle septentrional du degré sud-est.
Protégé entre septembre 1939 et avril 1941, dans le cadre de la défense passive,
probablement à l’intérieur de l’Orangerie ou dans une tranchée creusée dans les jardins.
Remis en place en avril 1941 à l’emplacement précédemment occupé par son pendant,
le vase du Sacrifice à Bacchus (MR 2787).
Mis à l’abri en 2019.
Aujourd’hui présenté à Versailles, dans la nef de la Petite écurie.
Peut-être le vase dont une tête d’aigle est mentionnée en 1805 à restaurer.
Moitié d’une tête d’aigle refaite au deuxième trimestre 1817 par Jean-François Lorta.
Un bec d’aigle et la tête de l’autre refaits entre 1850 et 1864.
Becs d’aigle mentionnés en février 1893 à refaire.
Vase, brisé « en de nombreux fragments et éclats » lors de sa chute le 19 juillet
1945 sous le poids de soldats américains l’ayant escaladé, restauré (avec exécution
des parties manquantes) en 1946 par Pascal Soullard.
Partie supérieure d’un bec d’aigle, vraisemblablement celui regardant vers le nord,
refait en 1964 par Jacques Touzet.
Bec de l’aigle regardant vers le sud, entièrement manquant, restitué en marbre en
septembre 2006 par Jacques Bourgeois.
Comptes des Bâtiments du roi, 1664-1715, II, 1116 ; III, 37, 249 ; IV, 20 ; V, 534.
Inventaire des sculptures, 1707, p. 747.
Inventaire des sculptures, 1722, p. 59.
Description par Durameau, 1787, p. 131.
Devis des restaurations à faire aux sculptures des jardins de Versailles, juillet-août
1805, no 27.
Garreau, 1816, p. 93 (attr. à Tuby).
Mémoire des restaurations faites par Lorta entre avril et juin 1817.
Inventaire des sculptures des jardins de Versailles, [1819].
État des sculptures des jardins des résidences impériales, 1863-1864, p. 42.
Liste des restaurations à exécuter aux sculptures des jardins de Versailles et Trianon,
20 février 1893.
Mémoire de transport d’œuvres d’art par Gougeon, 1er mai 1941.
Lettre du 20 juillet 1945.
Mémoire de sculpture par Soullard, novembre 1946.
Devis de restauration de sculptures en marbre, engagement du 18 mai 1964.
Raymond, d’après Girard, 1714, no 167.
Delagrive, 1753, Parterre des Fleurs, no 5.
Contant de La Motte, 1783, Parterre des Fleurs, no 5.
Maral, 2019, no 148.
Bourdier, [1895-1907], MH0093234.
Photographe allemand, 1940, V.2017.27.86.
Photographe France-xxe siècle, 1961, M5020_NV_4895 ; M5020_NV_4899 ; M5020_NV_4900.
Piganiol de La Force, 1707, p. 244.
Dezallier d’Argenville, 1755, p. 115.
Piganiol de La Force, 1764, t. II, p. 94.
Dezallier d’Argenville, 1779, p. 135.
Almanach de Versailles, 1789, p. 53.
Almanach de Versailles, 1797, p. 16.
Almanach de Versailles, 1800, p. 38.
Notice du Musée spécial, [1801-1802], p. 120.
Duchesne, 1804, p. 72.
Duchesne, 1806, p. 74.
Duchesne, 1810, p. 120.
Duchesne, 1815, p. 118.
Duchesne, 1821, p. 91.
Vaysse de Villiers, 1822, p. 136 (sans attribution).
Vaysse de Villiers, 1827, p. 176 (attr. aux élèves de l’Académie de France à Rome).
Guide du voyageur, 1837, p. 123.
Soulié, 1859-1861, t. III, 1861, p. 498 (Numa Pompilius confiant aux vestales la garde du feu sacré).
Souchal, 1977-1993, t. I, p. 40-41, no 5a (Bertin) ; t. II, 1981, p. 266, no 53a (Legros) ; t. IV, 1993, p. 6, no 5a/h (Bertin).
Maral, 2013, p. 219.
Index iconographique :
Aigle (tête) ; Bélier (tête) ; Enfant ; Numa Pompilius ; Soldat romain ; Vestale
Cette sculpture appartient à l’ensemble :
Parterre du Midi
Étapes de publication :
2021-07-21, publication initiale de la notice rédigée par Alexandre Maral et Cyril Pasquier
Pour citer cet article :
Alexandre Maral et Cyril Pasquier, Numa Pompilius confiant aux vestales la garde du feu sacré, dans Catalogue des sculptures des jardins de Versailles, mis en ligne le 2021-07-21
https://sculptures-jardins.chateauversailles.fr/notice/notice.php?id=88