Mercure

Statue antique

Inventaire Mazarin de 1653 : « Mercure nud, un casque aislé à sa teste, tenant son caducée de la main gauche et à l’autre une bourse, haut de cinq palmes ».

Inventaire de 1707 : « Une statue de marbre blanc représentant Mercure ayant son bonnet ailé sur la teste avec un bout de draperie sur les deux épaules qui tombe autour du bras gauche qui est baissé et duquel il tient son caducée, le droit est à demi levé avec une bourse dans la main, il a la cuisse et la jambre droite [sic] appuyées contre un tronc d’arbre, le torse est antique ; ayant de hauteur quatre pieds dix pouces, la teste, le bras droit et une partie des deux cuisses sont rapportées [sic] ».

Copie exécutée d’après l’Hermès Ingenui, antique des collections du Vatican.
Inventorié au palais Mazarin en 1653 et, précisément, en 1661, dans la galerie basse, où il est désigné comme un « Mercure nud, un casque aislé à sa teste ».
Identifié au Mercure représenté en 1669 par Claude Mellan au palais des Tuileries par Annelaure Aumaître et Céline Morisseau, qui mentionnent la provenance Mazarin.
Attesté à partir de 1701 à l’intérieur du château de Versailles, dans le vestibule dorique de l’appartement des Bains (appartement du comte de Toulouse).
Retiré du salon du comte de Toulouse et transporté en magasin le 7 janvier 1724.
Inventorié en avril 1765 dans le magasin de Folichancourt.
Inventorié au musée du Louvre, avec une hauteur de 200 cm, par l’inventaire de 1810 (partie « supplément », datable de la Restauration).
Probablement disposé en 1820 ou 1821 au bosquet de l’Étoile, dans l’angle nord de l’allée pentagonale, où il est attesté pour la première fois par le plan de Charles Picquet et le Cicerone de cette année et inventorié, avec une hauteur de 175 cm, par l’inventaire des Musées royaux.
Mis en réserve à Versailles à la fin des années 1970, suite à un acte de vandalisme.
Aujourd’hui conservé en réserve à la Petite écurie, à l’état fragmentaire.

Torse réputé antique par l’inventaire de 1707 et tête, bras droit et cuisses (en partie) rapportés.
Bras et cuisses signalés cassés en avril 1765.
Tête réputée moderne par l’inventaire de 1810.
Tête et main gauche avec une partie du bras (recouvert d’une draperie) remontées et goujonnées, bras droit « monté » et goujonné, incrustations pratiquées derrière les deux cuisses, caducée (de 40 cm de longueur sur 11 cm de largeur, orné de deux serpents entrelacés et ailes) exécuté et goujonné, un doigt à la main gauche avec l’extrémité du caducée, bandes pour dissimuler les incrustations derrière les cuisses et plusieurs morceaux rapportés – deux au bras droit, un au pouce droit, un sur le devant de la cuisse droite, deux dans le joint de la jambe gauche, huit à différentes parties de la draperie, un pour refaire l’extrémité du gros orteil droit et petits morceaux au bout de deux orteils du pied gauche – entre juillet et septembre 1820 par Jean-François Lorta.
Tête et bras droit rapportés et jambes refaites entre 1850 et 1864.
Jambe gauche cassée au dessus du pied, Pouce et index de la main gauche mentionnés manquants en 1864.
Aile du casque, caducée, index de la main gauche et fragment du pied gauche manquants en février 1893 ; note portée en marge indiquant que l’œuvre est « inutilisable » (mention reprise de la liste d’octobre 1892).
Poignet droit signalé brisé par vandalisme le 7 janvier 1905.

Inventaire Mazarin, 1653, p. 360, n^o 66.
Inventaire Mazarin, 1661, p. 237, n^o 1431 (estimé 150 livres).
Inventaire des sculptures, 1707, p. 167-168.
Mémoire de restaurations, 1724.
Inventaire des magasins de la rue de la Pompe et de Folichancourt, avril 1765, Magasin de Folichancourt, n^o 72.
Inventaire du musée Napoléon, 1810, t. V, p. 90.
Mémoire des restaurations faites par Lorta entre juillet et septembre 1820.
État des sculptures des jardins des résidences impériales, 1863-1864, p. 32.
Lettre de Kaempfen à Bourgeois du 6 octobre 1892.
Liste des restaurations à exécuter aux sculptures des jardins de Versailles et Trianon, 20 février 1893.
Lettre de Lambert à Nolhac, 7 janvier 1905.
Recensement des piédestaux vacants des jardins de Versailles, octobre 1920.

Félibien, 1677, p. 15, n^o VII.
Piganiol de La Force, 1701, p. 17-18 (Mercure antique).
Félibien, 1703, p. 299-300.
Monicart, 1720, t. I, p. 60 (Mercure antique).
Piganiol de La Force, 1724, t. I, p. 16 (Mercure antique).
Duchesne, 1821, p. 115.
Vaysse de Villiers, 1822, p. 179.
Vaysse de Villiers, 1827, p. 233.
Guide du voyageur, 1837, p. 163.
Soulié, 1859-1861, t. III, 1861, p. 519.
Rémilly, 1899, p. 39.
Pinatel, 1963, p. 13, 86-87, 89, 93-95, 98, 100, 178-181 (cat. 15), 224-225 et pl. XVII.
Souchal, 1977-1993, t. II, 1981, p. 225, n^o 3 ; t. IV, 1993, p. 138-139, n^o 3 (rectif.).
Pinatel, 1979, p. 132.
Michel, 1999, p. 355, 518 et 602-603.
Aumaître, Morisseau, 2003, p. 24.
Martinez, 2004, p. 217, n^o 389.
Le Guillou, 2014, p. 109.