Flore Farnèse

Jean Raon (1631-1707)

Inventaire de 1707 : « Une statue de marbre blanc, en pied, représentant la Flore de Farnèse, ayant les cheveux nouez derrière la teste, le corps tout couvert d’une draperie qu’elle soutient du bras droit baissé et à demi nud. Du gauche, à demy levé, elle tient une couronne de fleurs dans la main et sur le derrière, au côté droit, est un bout d’un tronc d’arbre. Cette figure a, de hauteur, dix pieds deux pouces. Le bras gauche est raporté au deffaut de la draperie et, le droit, au coude. Copié d’après l’antique par Raon en 1688 ».

Inventaire de 1722 : « Une figure de femme représentant Flore, copie d’après l’antique de la grandeur de l’original, tenant de la main gauche une couronne de fleurs et, de la droite, la draperie dont elle est vêtue. Proportions […] comme la précédente [neuf pieds et demy de haut]. Par M. Raon ».

Paiements mentionnés par les sources comptables à Jean Raon, pour « la figure de Flore », d’avril 1684 à juillet 1686 (travail explicitement mentionné en cours de mars à juin 1685).
Parfait paiement le 30 août 1694.

Modèle en plâtre, d’après l’antique de la collection Farnèse, tiré de la salle des Antiques du Palais-Royal à Paris, livré à Jean Raon sur ordre de Louvois le 17 février 1684 et au même, « par parties », le 21 août.
Vraisemblablement la Flore Farnèse en cours d’exécution remarquée en 1687 au Louvre par Nicodème Tessin.
Disposée probablement à la fin de l’année 1687 au bosquet de l’Île royale, une lettre de Louvois du mois de novembre évoquant l’installation prochaine de l’œuvre sur son piédestal en cours d’exécution.
Mise à l’abri en 2023.
Aujourd’hui présentée à l’intérieur de l’Orangerie.

Avant-bras signalés rapportés par l’inventaire de 1707.
Moitié de l’auriculaire de la main droite mentionnée en 1788 à rapporter.

« Le tour de ces pièces [les deux pièces d’eau qui constituent le bosquet de l’Île Royale] est environné des arbres, derrier lesquels il y a tout proche une pallissade des charmille [sic], dont on forme des niches tout à l’entour ; en bas, on avoit dressé des lais sur lesquels on avait peint l’Ercule et la Flore Farnèse, dans le dessein d’y mettre les grandes statues de marbre achevées d’aprez les moules des origineaux. » (Nicodème Tessin, 1687)

Mémoire des figures sorties du magasin des Antiques sur ordre de Louvois, 1683-1687.
Comptes des Bâtiments du roi, 1664-1715, II, 438, 624, 990 ; III, 947, 1004.
Correspondance de Louvois, novembre 1687, fol. 309 (Lettre à Henri de La Chapelle-Bessé du 18 novembre 1687).
Relation de Tessin, 1687, p. 163.
Relation de Tessin, 1687-1, p. 265.
Estimation du 15 août 1692, p. 246 (estimée 7000 livres).
Inventaire des sculptures des jardins de Versailles, 1^er janvier 1694, n^o 109.
Description des jardins de Versailles par Jourdain, janvier 1695, fol. 38v^o.
Description des sculptures des jardins de Versailles, [juin 1698-avril 1699], p. 126-127.
Explication du sujet des sculptures des bosquets de Versailles, [1699-1700], fol. 20 (Laurentia).
Inventaire des sculptures, 1707, p. 393-394.
Inventaire des sculptures, 1722, p. 120-121.
Description par Durameau, 1787, p. 138.
État des restaurations à faire aux sculptures de Versailles et de Trianon par Dejoux en 1788.
Garreau, 1816, p. 281.
Inventaire des sculptures des jardins de Versailles, [1819].

Piganiol de La Force, 1701, p. 289.
Montfaucon, 1724, t. I, p. 172-173.
Dezallier d’Argenville, 1755, p. 97.
Piganiol de La Force, 1764, t. II, p. 161.
Dezallier d’Argenville, 1779, p. 117.
Almanach de Versailles, 1789, p. 54.
Almanach de Versailles, 1797, p. 17.
Almanach de Versailles, 1800, p. 39.
Notice du Musée spécial, [1801-1802], p. 122.
Duchesne, 1804, p. 76.
Duchesne, 1806, p. 78.
Duchesne, 1810, p. 127.
Duchesne, 1815, p. 124.
Duchesne, 1821, p. 101.
Vaysse de Villiers, 1822, p. 162-163.
Vaysse de Villiers, 1827, p. 214.
Guide du voyageur, 1837, p. 157.
Soulié, 1859-1861, t. III, 1861, p. 515.
Rémilly, 1899, p. 55.
Oudinot, 1937, p. 232.
Souchal, 1977-1993, t. III, 1987, p. 217, n^o 24.
Cat. exp. D’après l’antique, 2000, p. 66.
Cat. exp. Versailles et l’Antique, 2012, p. 158 (G. Bresc-Bautier).