Vénus Médicis

Antoine Coysevox (1640-1720) et Jean Joly (1654-1740)

Inventaire de 1707 : « Une statue de marbre blanc, en pied, représentant la Vénus de Médicis, nue, portant les doits de la main droite sur le bout du sein et la gauche baissée devant les cuisses. La jambe gauche est apuyée contre un tronc d’arbre, à côté duquel est un dauphin et deux petits enfans qui se jouent dessus. Cette figure a, de hauteur, quatre pieds neuf pouces. Copié par Coexveaux d’après l’antique. à la main gauche de Vénus manque le petit doigt, et les trois autres sont cassez. Le bras du petit enfant qui est sur la teste du dauphin est aussi cassé ».

Inventaire de 1722 : « Une copie de la Vénus de Médicis, appellée la Vénus honteuse, de la grandeur de l’original, ayant à ses pieds un dauphin et deux enfans qui se jouent dessus à un desquels il manque la tête et un bras ; à la main droite de la figure deux doigts et, à la gauche, quatre. Du dessus de la plinte qui est circulaire, 5 pieds ».

Paiements mentionnés par les sources comptables au seul Antoine Coysevox, pour « la Vénus de Médicis », de décembre 1683 à février 1686 (travail explicitement mentionné en cours de février 1684 à juillet 1685).

Modèle en plâtre tiré du magasin des antiques livré à Coysevox sur ordre de Louvois le 23 novembre 1683 et au même, « par tronçons », le 25 avril 1684.
Disposée en 1685 ou 1686 au bosquet du Théâtre d’Eau, où elle est située, à l’est, par le plan correspondant à l’inventaire de 1686.
Transférée au plus tard en 1693 dans les jardins de Marly, l’inventaire dressé le 1^er janvier 1694 n’attestant pas l’œuvre à Versailles.
Inventoriée en juillet 1695 dans l’Appartement vert du côté de Louveciennes comme « tirée du Théâtre à Versailles ».
Attestée en 1707 et en 1722 dans le même bosquet qu’en 1695.
Inventoriée en décembre 1793 à Marly, en vue de son transfert à Paris, l’œuvre est signalée « nouvellement cassée et portée au magasin des statues au village ».
Pressentie pour orner le palais du Conseil des Cinq-Cents, futur palais Bourbon, l’œuvre peut être identifiée à la Vénus de 5 pieds inventoriée à la fin du xviii^e siècle parmi les sculptures qui y ont été déposées.
Aujourd’hui non localisée.

Auriculaire de la main gauche de Vénus signalé manquant par l’inventaire de 1707, trois doigts de la même main et bras d’un enfant signalés cassés.
Deux doigts de la main droite, quatre doigts de la main gauche, tête et bras d’un enfant mentionnés manquants par l’inventaire de 1722.
Doigts et main gauche jusqu’au poignet, deux doigts de la main droite, tête de chaque enfant et deux bras des enfants jusqu’aux épaules indiqués en 1788 à rapporter.
Brisée en 1793 par vandalisme.

Mémoire des figures sorties du magasin des Antiques sur ordre de Louvois, 1683-1687.
Comptes des Bâtiments du roi, 1664-1715, II, 335, 437, 620, 987.
Inventaire des sculptures des jardins de Versailles, 1686, p. 77, n^o 49.
Liste de Louvois du 31 janvier 1687.
Inventaire des sculptures des jardins de Marly, 15 juillet 1695.
Inventaire des sculptures, 1707, p. 364-365.
Inventaire des sculptures, 1722, p. 153.
Description par Durameau, 1787, p. 191.
État des restaurations à faire aux sculptures en marbre de Marly en 1788.
Lettre de Charpentier à Boizot du 6 novembre 1793.
Inventaire des sculptures de Marly, 1^er décembre 1793, fol. 4r^o, n^o 50.
Liste des œuvres déposées au Palais Bourbon, vers 1796-1797, n^o 38.
Liste des œuvres pressenties pour orner le Palais Bourbon, 5 août 1796, fol. 187v^o, n^o 50.

Piganiol de La Force, 1701, p. 385.
Dezallier d’Argenville, 1755, p. 146.
Dezallier d’Argenville, 1779, p. 175.
Thiéry, 1788, t. II, p. 453.
Almanach de Versailles, 1789, p. 77.
Keller-Dorian, 1920, t. I, p. 40-42.
Souchal, 1977-1993, t. I, 1977, p. 190-191, n^o 34 (Coysevox) ; t. II, 1981, p. 170, n^o 3 (Joly) ; t. IV, 1993, p. 54, n^o 34 ; p. 129, n^o 3.
Rosasco, 1980, p. 455-457, n^o 5.
Cat. exp. D’après l’antique, 2000, p. 66.
Cat. exp. Versailles et l’Antique, 2012, p. 158 (G. Bresc-Bautier).
Bresc-Bautier, 2019, p. 17, 21-22, 52-53, 95 et 97.
Maral, 2020, p. 111-113 et p. 488, cat. 120.