Sénateur

Statue antique

Inventaire de 1686 : « Un sénateur, lequel représante la figure d’un homme entique tenant en ses mains des papiers roullés, regardant à droite. De la hauteur de 5 pieds 8 pouces ».

Inventaire de 1707 : « Une statue de marbre blanc, antique, représentant un sénateur romain en pied, couvert d’une grande draperie soutenue par le bras gauche, à demi levé, et le bras droit, baissé, nud jusqu’au-dessus du coude, tenant un rouleau de papier dans chaque main. Derrière le pied gauche est un cube orné de deux cordons en festons passez dans un anneau. Cette figure a, de hauteur, six pieds un pouce. La teste, le bras droit, la main gauche, le pied droit et le bout du pied gauche sont raportez. Le bout du nez est cassé ».

Inventaire de 1722 : « Une figure de sénateur en pied, antique. Le bras droit qu’il a baissé, duquel il tient un morceau de papier roulé, est moderne et le gauche, dont il tient un autre morceau de papier, a esté cassé ; il y manque le doigt index, le nez et le bout du pied gauche. Mesures […] idem [du dessus de la plinte au sommet de la tête, 6 pieds] ».

Paiements mentionnés par les sources comptables entre février et octobre 1702 à plusieurs sculpteurs, dont Jacques Desjardins, « pour les figures de marbre qu’ils restaurent pour le jardin de Marly ».

Installé dans les années 1680 sur le socle situé à l’extrémité septentrionale du pourtour du bassin du Miroir.
Probablement retiré et transféré en 1702 à Marly, Louis XIV ayant donné l’ordre le 10 février 1702 de « chercher quatre autres figures représentant des sénateurs pour mettre dans quatre niches que l’on formera aux palissades du tour de la pièce d’eau de ce bosquet que l’on nommera la pièce des Sénateurs ».
Inventorié en 1707 et 1722 au bosquet des Sénateurs.
Peut-être l’un des quatre sénateurs attestés par les guides de Dezallier d’Argenville et de Thiéry, le Coup d’œil de Louis-Jacques Durameau et le plan de l’abbé Delagrive au bosquet des Sénateurs ou le Cicéron attesté par ces mêmes sources non loin de ce bosquet et l’un des Consuls inventoriés en décembre 1793, à ces mêmes emplacements, en vue de leur transfert à Paris.
Peut-être l’une des Statues togées attestées en 1798 sur la façade du palais des Tuileries côté jardin, aux portiques, et représentées sur une planche illustrant les Promenades aux jardins des Tuileries et du Luxembourg.
Identifiable au Personnage romain vêtu d’une toge conservé au département des Antiquités grecques, étrusques et romaines du musée du Louvre.
Déposé en 2007 à Versailles (par arrêté du 26 décembre 2006), où il est présenté dans le passage des Princes.

Tête, bras droit, main gauche, pied droit et extrémité du pied gauche signalés rapportés par l’inventaire de 1707 et extrémité du nez cassée.
Nez, index et extrémité du pied gauche signalés manquants par l’inventaire de 1722 et bras gauche cassé ; bras droit réputé moderne.
Peut-être le sénateur désigné sous le nom de Cicéron par l’État des réparations de 1788 dont le nez est signalé susceptible d’être rapporté, une partie de l’oreille gauche, un morceau derrière le col et la main et l’avant-bras gauches à rapporter et le joint de rapport au bras droit et plusieurs petits morceaux de draperie à réparer.

Comptes des Bâtiments du roi, 1664-1715, IV, 852-853.
Inventaire des sculptures des jardins de Versailles, 1686, p. 86, n^o 117.
Inventaire des sculptures des jardins de Versailles, 1^er janvier 1694, n^o 116.
Description des jardins de Versailles par Jourdain, janvier 1695, fol. 36.
Description des sculptures des jardins de Versailles, [juin 1698-avril 1699], p. 126.
Explication du sujet des sculptures des bosquets de Versailles, [1699-1700], fol. 19 (Marius Caius).
Registre des ordres de Louis XIV à Hardouin-Mansart, 1699-1702-1, fol. 153v^o.
Inventaire des sculptures, 1707, p. 111-112.
Inventaire des sculptures, 1722, p. 173.
Description par Durameau, 1787, p. 189 ou 190.
État des restaurations à faire aux sculptures en marbre de Marly en 1788.
Inventaire des sculptures de Marly, 1^er décembre 1793, n^o 28 ou 32 (Consul).

Piganiol de La Force, 1701, p. 285 (Brutus).
Dezallier d’Argenville, 1755, p. 141.
Piganiol de La Force, 1764, t. II, p. 290.
Dezallier d’Argenville, 1779, p. 170.
Thiéry, 1788, t. II, p. 452.
Millin, 1798, p. 8, n^o II.
Philipon de La Madelaine, 1806, p. 14.
Pinatel, 1963, p. 40-41 et 222-223.
Rosasco, 1980, p. 591-592.
Cat. exp. Versailles et l’Antique, 2012, p. 30 (A. Maral).
Maral, 2013, p. 230.
Bresc-Bautier, 2019, p. 55-56, 61, 98, 99, 100, 101, 104 et p. 420-424, cat. 125 (provenance versaillaise non retenue).