Vase aux anses terminées par une tête de lion et à décor de médaillons

François Anguier (1604-1669)

Inventaire de 1707 : « Deux vazes de bronze, de trois pieds trois pouces de hauteur, dont la moulure d’en haut ornée de gaudrons et la gorge au-dessous de deux testes de soleil, le corps, de canneaux, sur lesquels sont placées douze médailles antiques dans des ronds, et, le pied d’ouche, de feuilles d’eau entrelassez d’autres ornemens. Les deux côtez sont ornez de cartouches dans chacun desquels il y a trois fleurs de lys et, au bas, deux mufles de lyons qui servent d’anses, tenant des boucles dans leurs gueules. Modelez par Baslin et fondu [sic] par Duval en 1668 ».

Inventaire de 1722 : « Un vase de bronze de 3 pieds 3 pouces de haut et de 2 pieds 1/2 de diamettre. La moulure qui termine ledit vase en haut est ornée de godrons, au-dessous de laquelle est une gorge sur les deux faces principales, laquelle est une tête représentant un soleil. Le corps du vase est orné de douze médailles de testes différentes, au-dessous desquelles, pour former la panse, sont des canaux et godrons. Le corps du pied est orné de feuilles d’eau et deux autres moulures ornées. La plinte est ronde. Il a, pour anses, deux testes de lion qui se terminent en feuilles sur le corps du vase; ils ont chacun un anneau dans leur gueule ».

Paiement mentionné par les sources comptables à François Anguier, pour le travail en cours du « dessein et model en cire […] de deux grands vazes de bronze qu’il faict pour Versailles », le 28 mai 1666.
Paiements à Ambroise Duval, pour la fonte en cours de deux vases pour Versailles, de décembre 1670 à octobre 1671.

Daté de 1668 par l’inventaire de 1707.
Peut-être installé dans un premier temps au bosquet du Théâtre d’Eau, dans la pièce centrale du bosquet, au pied des cascades, un vase de ce modèle y étant représenté sur une gravure d’Israël Silvestre datée de 1680.
Disposé avant la fin du xvii^e siècle sur la tablette méridionale du parterre du Nord, à proximité du degré central, où le vase est attesté pour la première fois par un tableau d’Étienne Allegrain.
Trois fleurs de lys sur les anses et une couronne murale couronnant l’un des portraits dans les médaillons supprimées en 1794 par le sculpteur Boichard.
Protégé entre septembre 1939 et février 1941, dans le cadre de la défense passive, à l’intérieur de l’Orangerie.

Marché passé avec Duval, 13 décembre 1665.
Comptes des Bâtiments du roi, 1664-1715, I, 133, 420, 523 et 527.
Inventaire des sculptures, 1707, p. 989-990.
Inventaire des sculptures, 1722, p. 98.
Description par Durameau, 1787, p. 108.
Mémoire de sculpture par Boichard, 29 août 1794.
Garreau, 1816, p. 82.
Pièces relatives à la protection des œuvres dans le cadre de la défense passive, [1939-1941], Liste des pièces déposées (plombs et bronzes), liste n^o 2, décembre 1939.
Mémoire de transport d’œuvres d’art par Gougeon, 28 février 1941.

Piganiol de La Force, 1701, p. 163-164.
Perrault, 1759, p. 159-160.
Piganiol de La Force, 1764, t. II, p. 12.
Almanach de Versailles, 1789, p. 47.
Almanach de Versailles, 1797, p. 12.
Almanach de Versailles, 1800, p. 31.
Notice du Musée spécial, [1801-1802], p. 108.
Duchesne, 1804, p. 77.
Duchesne, 1806, p. 79.
Duchesne, 1810, p. 131.
Duchesne, 1815, p. 130.
Duchesne, 1821, p. 104.
Vaysse de Villiers, 1822, p. 139.
Vaysse de Villiers, 1827, p. 183.
Guide du voyageur, 1837, p. 113.
Soulié, 1859-1861, t. III, 1861, p. 502.
Nolhac, 1901, p. 136.
Souchal, 1977-1993, t. II, 1981, p. 233, n^o 16 (Legendre) ; t. III, 1987, p. 6, n^o 15 (Magnier) et p. 330, n^o 7 (Tuby).
Bresc-Bautier, 1989, p. 11-20.
Maral, 2013, p. 253.
Maral, Amarger, Bourgarit, 2014, p. 76, 80-81 et 88-89.
Pénet, 2016, p. 203 et 210.