Apollon de Smyrne

Statue antique

Inventaire de 1707 : « Une statue antique, de marbre blanc, représentant un Appollon nud, en pied. Il a le bras droit apuyé sur sa teste et du gauche, à demi baissé, tient de la main un bout de bâton qu’il regarde et s’apuye le coude sur un tronc d’arbre entouré d’un serpent. Cette figure a, de hauteur, six pieds et demi. Les doits de la main droite sont raportez, le bras gauche l’est aussi et cassé en deux endroits, avec les deux doits de la main qui sont raportez ».

Inventaire de 1722 : « Une figure nue, en pied, antique, représentant Apollon, qui a le bras droit sur la tête, à la main duquel il manque les cinq doigts, et le gauche est accoudé sur un tronc d’arbre autour duquel est un serpent; il manque trois doigts à cette main, dont le bras, depuis le coude, est cassé en trois endroits. Du dessus de la plinte au sommet de la tête, six pieds et demy. Sa plinte naturelle a deux pieds de large et un pied trois pouces par le côté ».

Paiements mentionnés par les sources comptables à François Girardon le 21 novembre 1683, à hauteur de 5500 livres, pour « une figure antique d’Apollon, de marbre blanc, mise dans la Grande gallerie du chasteau » et, le 12 mars 1684, « pour avoir restauré sept figures de marbre posées dans la Gallerie du chasteau de Versailles ».

Acquis en 1680 à Smyrne, auprès d’un marchand hollandais, pour le compte de Louis XIV.
Envoyé en France au plus tard en mars 1680, selon le témoignage d’Antoine Galland.
Restauré et complété en 1683 par Girardon, qui a peut-être également vendu la statue à Louis XIV, si l’on considère l’importance de la somme versée au sculpteur le 21 novembre 1683.
Installé au plus tard en novembre 1683 dans la Grande Galerie du château de Versailles.
Transféré en octobre 1699 dans l’échancrure faisant face à l’entrée occidentale du bosquet de la Colonnade.
Choisi pour le musée du Louvre par décision du 19 juillet 1797.
Transféré au plus tôt en décembre 1799 au Louvre, où il est attesté dès 1800 dans la « salle de l’Apollon » et inventorié à partir de 1810.
Aujourd’hui conservé au département des Antiquités grecques, étrusques et romaines du musée du Louvre.

Bras gauche, cassé en deux endroits, doigts de la main droite et deux doigts de la main gauche signalés rapportés par l’inventaire de 1707.
Doigts de la main droite, trois doigts de la main gauche signalés manquants par l’inventaire de 1722 et bras gauche, depuis le coude, cassé en trois endroits.
Trois doigts de la main gauche, dont le pouce, signalés manquants en 1750 ; bras et poignet gauches et estomac à mastiquer.
Main gauche signalée à refaire et bras gauche à sceller en 1785-1786 par Nicolas-François Dupré, qui observe que « les cinq doigts de la main droite anciennement raportés [sic] sont lourds et manquent de forme ».
Morceaux à la mâchoire et sur l’épaule gauche, avant-bras gauche et main droite jusqu’au poignet mentionnés en 1788 à rapporter.

Relation de Galland, 1679-1680, t. II, p. 16 (Lettre à Pierre Cureau de La Chambre du 1^er novembre 1680).
Comptes des Bâtiments du roi, 1664-1715, II, 349 et 478.
État du 3 octobre 1699, fol. 118r^o, n^o 35.
Explication du sujet des sculptures des bosquets de Versailles, [1699-1700], fol. 43 (Machaon).
Inventaire des sculptures, 1707, p. 76-77.
Inventaire des sculptures, 1722, p. 116-117.
État des marbres des jardins de Versailles, 16 septembre 1750, (Esculape).
État des restaurations à faire aux sculptures en marbre des jardins de Versailles et Trianon par Dupré en 1785-1786, (Bacchus).
Description par Durameau, 1787, p. 140.
État des restaurations à faire aux sculptures de Versailles et de Trianon par Dejoux en 1788.
Rapport de Picault, Richard et Varon, 18 juin 1794, Estimé 3000 livres.
Procès-verbaux du conseil d’administration du Musée central des arts, janvier 1797-juin 1798, p. 115-117 (séance du 19 juillet 1797), à la p. 116 (Apollon en marbre de Paros, antique).
Procès-verbaux du conseil d’administration du Musée central des arts, juin 1798-septembre 1800, p. 242-245 (séance du 6 décembre 1799), à la p. 243 (Bacchus ou Apollon).
Liste des sculptures disparues des jardins de Versailles à remplacer, 3 septembre 1810.
Inventaire du musée Napoléon, 1810, t. V, p. 3.
Garreau, 1816, p. 311.

Lepautre, 1711, fol. 24v^o-25 « Plan du bosquet de la Colonade et de la Gallerie des Maroniers », n^o 2 (Figure accompagnée d’un tronc d’arbre entortillé d’un serpent).
Delagrive, 1753, La Colonade, n^o 2 (non désigné).
Contant de La Motte, 1783, Colonnade, n^o 2 (Deux Esculapes).

Mercure galant, novembre 1686, p. 273-274.
Vertron, 1686, p. 57 et 61.
Montfaucon, 1724, t. I, p. 152-153.
Notice du Musée central, 1800, p. 83-84, n^o 150.
Bins de Saint-Victor, 1810-1821, t. I, 1810, p. [71-72].
Clarac, 1841-1853, t. III, 1850, p. 205, n^o 921.
Michon, 1903, p. 198-207.
Les antiques du Louvre, 2004, p. 84 (G. Bresc-Bautier) et 101-102, fig. 99 (J.-L. Martinez).
Martinez, 2004, p. 30, n^o 14.
Meyer, 2008.
Cat. exp. D’Izmir à Smyrne, 2009, p. 86-87, cat. 35 (notice de J.-L. Martinez).
Cat. exp. Versailles et l’Antique, 2012, p. 25 (A. Maral), 55 (J.-L. Martinez), 60-61 (cat. 19, notice de J.-L. Martinez) et 90 (C. Piccinelli-Dassaud).
Maral, 2013, p. 224, 226 (repr.) et 228.
Maral, 2013-3, p. 129, 130 (fig. 1), 132 et 133.
Maral, 2015, p. 164-165, cat. Sa. 24.
Laugier, 2021, p. 128-131 (cat. 95).