Les Lutteurs

Philippe Magnier (1647-1715)

Inventaire de 1707 : « Un grouppe de marbre blanc représentant deux hommes nuds par terre qui luttent. Figures d’environ cinq pieds. Copié d’après l’antique par Manière ».

Inventaire de 1722 : « Un grouppe de luteurs, copié d’après l’antique, de la grandeur de l’original. Il n’y manque qu’un seul doigt. La plinte a trois pieds 8 pouces de long sur 2 pieds 3 pouces de large. Par M. Magnier ».

Paiements mentionnés par les sources comptables à Magnier fils, pour le « groupe des Lutteurs », de mars 1684 à mai 1688 (travail explicitement mentionné en cours entre mars et décembre 1684).
Parfait paiement le 12 décembre 1694, précisant que l’œuvre est achevée et posée dans les jardins de Versailles.

Modèle en plâtre, d’après l’antique du palais des Offices de Florence, tiré de la salle des Antiques du Palais-Royal à Paris, livré à Philippe Magnier sur ordre de Louvois le 27 novembre 1683.
Signalé porté à Marly le 1^er septembre 1689 par un ajout en marge au mémoire du 28 août 1689, mais disposé dans les jardins de Versailles selon le libellé du parfait paiement de décembre 1694.
Inventorié à partir de 1695 dans l’Appartement vert du côté de Louveciennes, Salle verte du côté de Louveciennes, dans les jardins de Marly.
Inventorié en décembre 1793, au même emplacement, en vue de son transfert à Paris.
Inventorié en juillet 1795 dans le sixième pavillon du côté de Louveciennes.
Déposé à Versailles jusqu’en 1796 ou 1797, l’œuvre figurant dans la liste de Leconte du 4 février 1797.
Installé en 1797 au jardin des Tuileries, dans un bosquet au sud.
Retiré du jardin des Tuileries au milieu du xix^e siècle.
Affecté en 1903 à l’École nationale supérieure des arts et industries textiles, à Roubaix, par le dépôt des œuvres d’art de l’État.
Entré le 19 octobre 1999 au musée du Louvre.

Un doigt signalé manquant par l’inventaire de 1722.
Signalé « très mutilé » en juillet 1795.
Tête « toute mutilée », quatre doigts (dont le pouce) et partie de la main droite du lutteur en position inférieure et nez du lutteur en position supérieure mentionnés en 1788 à rapporter, trois parties de doigts de la main gauche du lutteur en position inférieure à réparer et orteil du pied gauche du lutteur en position supérieure à faire.

Mémoire des figures sorties du magasin des Antiques sur ordre de Louvois, 1683-1687.
Comptes des Bâtiments du roi, 1664-1715, II, 437, 622, 1180 ; III, 99, 952, 1007.
Mémoire du 28 août 1689, p. 242.
Estimation du 15 août 1692, p. 246 (estimé 6000 livres).
Inventaire des sculptures des jardins de Marly, 15 juillet 1695.
Inventaire des sculptures, 1707, p. 45.
Inventaire des sculptures, 1722, p. 154.
Description par Durameau, 1787, p. 191.
État des restaurations à faire aux sculptures en marbre de Marly en 1788.
Inventaire des sculptures de Marly, 1^er décembre 1793, n^o 51.
Inventaire descriptif et estimatif des objets d’art restés à Marly, 17 juillet 1795, n^o 29 (estimé 600 livres).
Liste des œuvres livrées par le conservateur du muséum de Versailles, 4 février 1797, fol. 18, n^o 29.
Garreau, 1817, p. 70.

Piganiol de La Force, 1701, p. 385.
Dezallier d’Argenville, 1755, p. 146.
Piganiol de La Force, 1764, t. II, p. 251.
Dezallier d’Argenville, 1779, p. 175.
Thiéry, 1788, t. II, p. 453.
Almanach de Versailles, 1789, p. 77.
Millin, 1798, p. 85-86, n^o XXXII.
Philipon de La Madelaine, 1806, p. 94-97, fig. 27.
Jouin, 1904, p. 226, note 1, 1^o.
Boyer, 1935, p. 251.
Souchal, 1977-1993, t. I, 1977, p. 112, n^o 4 (Cornu) ; t. III, 1987, p. 19, n^o 4 (Magnier).
Rosasco, 1980, p. 454-455, n^o 4.
Bresc-Bautier, Pingeot, 1986, t. II, p. 282, n^o 236.
Haskell, Penny, 1988, p. 271.
Bresc-Bautier, 1996, p. 69-70 et 74, fig. 3.
Cat. exp. D’après l’antique, 2000, p. 66 (fig. 38).
Louvre, 2002, p. 111.
Maroteaux, 2002, p. 126.
Cat. exp. Versailles et l’Antique, 2012, p. 158 (G. Bresc-Bautier).
Bresc-Bautier, 2019, p. 15, 21-22, 52, 93, 98, 99, 100, 101 et p. 337-339, cat. 90.