La Santé

François Anguier (1604-1669)

Inventaire de 1733 : « Deux figures de marbre de 4 pieds 9 pouces dont l’une représante La Maladie […]. L’autre représente La Santé, de même grandeur [4 pieds 9 pouces], pozant sur la jambe gauche, tenant dans la main gauche le bâton d’Esculap avec un serpent autour et, de la main droite, elle tient un cœur enflamé qu’elle élève en haut. Par M. Engers ».

Exécutée vers 1660 et probablement destinée à orner un tombeau avec La Maladie (MR 1951).
Estimée en 1706, à hauteur de 600 livres avec La Maladie, par le sculpteur Corneille van Clève dans l’inventaire après décès de David Bourderelle, neveu de François Anguier.
Passée durant le premier tiers du xviii^e siècle dans les collections royales.
Inventoriée en 1733 dans la salle des Antiques du Louvre.
Disposée en 1756 au berceau de la Salle à manger, dite Salon frais, du jardin français du Petit Trianon.
Retirée le 26 mars 1795 des jardins du Petit Trianon et portée au dépôt du château de Versailles.
Exposée au musée spécial de l’École française, à l’intérieur du château de Versailles, où elle est attestée précisément en 1801 et 1802 dans le salon de Mars.
Envoyée en août 1802 à Saint-Cloud par Pierre-Jacques Tinet, conservateur du musée spécial.
Attestée en 1804-1805 au rez-de-chaussée du château de Saint-Cloud, dans le vestibule de l’appartement de Gérard-Christophe-Michel Duroc.
Transférée avant novembre 1813 dans les jardins de Saint-Cloud, au tapis vert du bassin des Trois-Bouillons.
Revenue à Versailles le 20 mars 1872.
Envoyée au musée du Louvre, où elle est mentionnée en 1896.
Déposée de 1960 à 2002 au musée des Antiquités de Varsovie.
Revenue en mai 2005 à Versailles, où elle est aujourd’hui conservée en réserve, à la Petite écurie.

Signalée cassée en 1872 : tête, deux bras et pied droit brisés, pied gauche entamé.

Inventaire après décès de Bourderelle, 3 mars 1706.
Inventaire des sculptures des maisons royales et des magasins de Paris, 1^er mars 1733, p. 21 (attr. à Anguier).
Correspondance du marquis de Marigny avec Cochin, 16 juin-15 juillet 1756.
Lettre du marquis de Marigny à Lécuyer du 15 juillet 1756.
Description par Durameau, 1787, p. 174.
Procès-verbaux de la Commission des Arts de Seine-et-Oise, 1795, p. 897-898 (procès-verbal du 16 février 1795), 965-966 (procès-verbal du 26 mars 1795) et 967 (procès-verbal du 28 mars 1795 relatif à l’enlèvement des piédestaux).
État des sculptures livrées pour le château de Saint-Cloud, 4 et 12 août 1802.
Inventaire du château de Saint-Cloud, 1804-1805, p. 40.
Inventaire des sculptures du château de Saint-Cloud, 11 novembre 1813.
Inventaire des sculptures des château et jardins de Saint-Cloud, 1824.
Inventaire des sculptures des jardins du château de Saint-Cloud, 1845.
Inventaire du château de Saint-Cloud, 1850, p. [31bis].
Inventaire du château de Saint-Cloud, 1857, p. 189.
Registre de mouvements d’œuvres, 1870-1910, p. 5 et 238.
Listes des sculptures transférées de Saint-Cloud au Louvre et à Versailles, février-mars 1872.
Soulié, 1872, fol. 79r^o (Note d’Eudore Soulié sur le transport de l’œuvre de Saint-Cloud à Versailles).

Agence des Bâtiments du roi (fonds Robert de Cotte), vers 1700, n^o 1999a (microfilm F 001757) « Figures achevées et prestes à poser, chez le Sr Bourderelle, sculpteur ».
Reinach, 1897-1930, t. II, vol. 1, 1908, p. 306, n^o 6 (« Louvre 2868. Abondance ? Jadis à Versailles »).

Hurtaut, Magny, 1779, t. IV, p. 740.
Thiéry, 1788, t. II, p. 439.
Almanach de Versailles, 1789, p. 60.
Almanach de Versailles, 1801, p. 16.
Notice du Musée spécial, [1801-1802], p. 81, n^o 384.
Villiers, 1802, t. II, p. 278.
Charvet, 1815, p. 41.
Notice du palais de Saint-Cloud, 1845, p. 49, n^o 306.
Héron de Villefosse, 1896, p. 126, n^o 2163 (Femme drapée).
Bulletin des Musées de France, septembre 1929, p. 209 (attr. à Bourderelle).
Charbonneaux, 1936, pl. 38.
Bieber, 1955, p. 131-133, fig. 519 (Considérée comme une œuvre de l’époque hellénistique).
Samoyault, 1971, p. 158 et 191, note 26-27.
Cat. exp. Louis XV, 1974, p. 305 (cat. 401, « Boiseries provenant du Pavillon frais à Trianon », notice par C. Baulez).
La Moureyre, 2002, p. 108 et 122-123.
Maral, 2007.
Louvre, 2012, p. 83 (texte de G. Bresc-Bautier).