Bassin de la Sirène

Gaspard Marsy (1624-1681) et Balthazar Marsy (1628-1674)

Félibien : « Ce bassin a dix-sept toises de long sur dix de large et par les deux bouts se termine en deux demy-ronds. Il est nommé le bassin de la Syrène, à cause que la principale figure, qui est au milieu, représente une syrène qui jette l’eau par une grosse coquille qu’elle tient à sa bouche et que soutient un triton qui est auprès d’elle. à costé de ces deux figures, il y a deux enfans assis sur des dauphins. Le tout de bronze doré et d’un travail admirable ».

Paiements (pouvant se rapporter à cette œuvre) mentionnés par les sources comptables à Gaspard et Balthasar Marsy, pour le travail en cours « des figures de plomb […] pour les fontaines », de septembre 1666 à mai 1667.
Paiements au peintre et doreur Jacques Bailly, pour ses « ouvrages de bronzure » aux fontaines de Versailles, de mai à octobre 1667.
Parfait paiement à Gaspard Marsy, à hauteur de 9100 livres, pour les « figures et ornements de sculpture des fontaines », de mai 1667 à août 1668.

Décor sculpté disposé probablement en 1667.
Figures mentionnées en 1688 retirées du bassin par Nicodème Tessin et, en 1689, en attente d’une nouvelle affectation par Georges Guillet de Saint-Georges.
Figures fragmentaires, conservées après la destruction du bassin, représentées sur deux dessins du fonds Robert de Cotte.
Figures aujourd’hui non localisées.

Décor vraisemblablement bronzé en 1667 par Jacques Bailly.
Mentionné précisément « de bronze doré(e) » par André Félibien en 1674 et la lettre de la gravure de Pierre Lepautre de 1679.

Comptes des Bâtiments du roi, 1664-1715, I, 134, 192, 193.
Quittances de peintres, sculpteurs et architectes, 1535-1711, p. 46, n^o CVI (Quittance du 13 janvier 1667).
Description par Denis, vers 1675, fol. 7.
Relation de Tessin, 1687, p. 157.
Conférences de l’Académie royale de peinture et de sculpture, 1648-1792, t. II, vol. 1, p. 200 (Conférence de Guillet de Saint-Georges du 3 septembre 1689).

Patel, 1668.
Lepautre, 1679, « Figures, de bronze dorée, d’un triton et d’une sirène, tenant une conque d’où il sort un grand jet d’eau. Dans la fontaine appellée la Sirène, dans les jardins de Versailles. Par Gaspar et Balthasar Marcy de Cambray » (GR 157.33).
Lepautre, [1679].
Agence des Bâtiments du roi (fonds Robert de Cotte), vers 1700, n^o 1961 (microfilm F 001687) « Triton et nayade en plomb » ; n^o 1963 (microfilm F 001689) « Petit enfant posé sur la queue de la nayade en plomb » / « Petit enfant posé sur la queue d’un triton en plomb ».

Scudéry, 1669, p. 70.
Félibien, 1674, p. 45-46.
Combes, 1681, p. 81.
Nolhac, 1901, p. 58.
Marie, 1968, t. I, p. 33, pl. XII.
Souchal, 1977-1993, t. III, 1987, p. 41-42, n^o 15.
Hedin, 1983, p. 127-130, n^o 14.
Hedin, 2012, p. 183 et 186-187.
Maral, 2013, p. 104-105.
Hedin, 2017, p. 191 et 194-199.