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Calliope ou Femme tenant une flûte et un masque, dite aussi La Comédie
Statue antique

Illustrations de comparaison
Agence des Bâtiments du roi, Calliope ou Femme tenant une flûte et un masque, dite aussi La Comédie, vers 1700. Dessin. Paris, Bibliothèque nationale de France, département des Estampes et de la Photographie, RESERVE FB-26-FOL, dessin no 1976 (microfilm F 001714)
Agence des Bâtiments du roi, Calliope ou Femme tenant une flûte et un masque, dite aussi La Comédie, vers 1700. Dessin. Paris, Bibliothèque nationale de France, département des Estampes et de la Photographie, RESERVE FB-26-FOL, dessin no 2026 (microfilm F 001815)
Descriptif

Inventaire de 1707 : « Une statue de marbre blanc représentant Caliope, vêtue d’une grande draperie soutenue par une ceinture au millieu du corps. Elle tient du bras droit, qui est levé, une trompette et, du gauche, à demy levé, un masque, ayant de hauteur cinq pieds deux pouces. La teste, le col, en deux morceaux, et les deux bras sont raportez ; le bout d’un est cassé et le bas du masque raporté, avec le bout du pied gauche ».

Inventaire de 1722 : « Une figure antique de femme, en pied, posant sur la jambe droite, ceinte par le milieu du corps, vêtue depuis les épaules jusqu’aux pieds, dont le nez, le menton, le col, le bras droit, qu’elle a élevé, de la main duquel elle tient une flûte, et la gauche, dont elle tient un masque qui est moitié cassé, sont modernes. Il luy manque le pouce du pied gauche. Du dessus de la plinte au sommet de la tête, 5 pieds ».

Historique

Paiements mentionnés par les sources comptables de février à octobre 1702 à plusieurs sculpteurs, dont Pierre Legros, « pour les figures de marbre qu’ils restaurent pour le jardin de Marly ».

Antique complétée en 1702 par Pierre Legros de deux bras tenant un masque et une flûte.
Inventoriée en 1707 dans les jardins de Marly, au bosquet d’Agrippine.
Disposée en 1707 sur ordre de Louis XIV au bosquet de l’Étoile où l’œuvre est attestée dès cette année par le guide de Piganiol de la Force (approbation du 11 août 1707) et située à partir de 1711 par les plans dans l’angle nord de l’allée pentagonale.
Retirée entre 1797 et 1800, l’œuvre n’étant plus attestée par l’Almanach de Versailles de cette année.
Attestée au Louvre par l’inventaire des Musées royaux sous le nom de « Muse », avec une hauteur de 188 cm.
Repérée en 1902 par Bruno Sauer dans la salle des Cariatides du musée du Louvre ; découverte relayée par Étienne Michon en 1908.
Conservée au département des Antiquités grecques, étrusques et romaines du musée du Louvre.

Tête, col, bras, extrémité du pied gauche et partie inférieure du masque signalés rapportés par l’inventaire de 1707 et partie d’un bras cassée.
Gros orteil du pied gauche signalé manquant par l’inventaire de 1722, masque moitié cassé et nez, menton, col, bras droit et main gauche réputés modernes.
Restaurée en juillet 1730 par Jean Hardy, suite à sa chute, l’avant-bras et la main gauches ayant été cassés.
Gros orteil du pied gauche signalé manquant en 1750.
« Très mutilée » selon Nicolas-François Dupré en 1785-1786 : cinq morceaux de draperie à rapporter, un doigt de la main droite, extrémité de la trompette et un tiers du masque à refaire ; nez et menton en plomb.
Tête, masque et main tenant le masque, une partie de sein, pied gauche et une grande quantité de draperie mentionnés en 1788 à rapporter et à refaire.
Œuvre, restaurée en Flore, jugée « très médiocre » par le comte de Clarac qui précise que la tête, antique, est rapportée et que les bras sont en plâtre.
Tête et bras déjà manquants sur la photographie publiée en 1908 (Michon, 1908, p. 339).

Commentaire

Dénommée « La Comédie » par l’ensemble des plans et des guides du xviiie siècle.
Identifiée par Bruno Sauer comme étant un exemplaire de l’Athéna du groupe de Myron.
L’hypothèse d’une provenance Mazarin, avancée par Étienne Michon, ne semble pas devoir être retenue.

Plans

Lepautre, 1711, fol. 35vo-36 « Plan du bosquet de l’Étoile », no 3.
Raymond, d’après Girard, 1714, no 9.
Delagrive, 1753, Bosquet de l’Étoile, no 7.
Contant de La Motte, 1783, Bosquet de l’Étoile, no 6.

Sources figurées

Agence des Bâtiments du roi (fonds Robert de Cotte), vers 1700, no 1976 (microfilm F 001714) ; no 2010 (microfilm F 001783) ; no 2026 (microfilm F 001815).
Clarac, 1826-1853, t. III, 1832-1834, pl. 299, no 794 (Flore).

Bibliographie

Piganiol de La Force, 1707, p. 322.
Dezallier d’Argenville, 1755, p. 102.
Piganiol de La Force, 1764, t. II, p. 179.
Dezallier d’Argenville, 1779, p. 122.
Almanach de Versailles, 1789, p. 55.
Almanach de Versailles, 1797, p. 17.
Clarac, 1841-1853, t. III, 1850, p. 134, no 794 (Flore).
Rémilly, 1899, p. 38.
Michon, 1908, p. 335-343 (repr.).
Pinatel, 1963, p. 44 et 224-225.
Souchal, 1977-1993, t. II, 1981, p. 270-271, no 70b.
Cat. exp. Versailles et l’Antique, 2012, p. 123 (G. Bresc-Bautier).
Bresc-Bautier, 2019, p. 55-56, 59-60 et p. 426-427, cat. 127.

Index

Index iconographique :
Calliope ; La Comédie

Cette sculpture appartient à l’ensemble :
Bosquet de l’Étoile

Copyrights

Étapes de publication :
2021-07-21, publication initiale de la notice rédigée par Alexandre Maral et Cyril Pasquier

Pour citer cet article :
Alexandre Maral et Cyril Pasquier, Calliope ou Femme tenant une flûte et un masque, dite aussi La Comédie, dans Catalogue des sculptures des jardins de Versailles, mis en ligne le 2021-07-21
https://sculptures-jardins.chateauversailles.fr/notice/notice.php?id=803

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