Vase orné de scènes marines et mascarons de coquillages

Léon Géruzet

Vase de forme ovale ayant sur la moulure d’en haut une frise de coquilles et de feuilles de refend. Sur la gorge sont représentés, dans des compartiments, des dauphins voguant sur l’onde et des têtes de soleil. Sur le corps, sur les deux faces, des mascarons formés de coquillages et d’une écrevisse avec, au-dessous, un relief de jeunes tritons tenant des conques et des zéphyrs tenant des flèches et chevauchant des dauphins. Sous les anses en volutes, ornées de rinceaux et reposant sur des coquilles, sont représentés des roseaux et des échassiers tenant des grenouilles ou des vers dans leur bec. Le pied est traité comme une coquille et le socle est orné de congélations.

Payé 11500 francs à Léon Géruzet en 1866 ou 1867, soit 23000 francs pour la première livraison de deux vases en 1866 et 23000 francs pour la seconde l’année suivante.

Copie, avec variantes, du Vase à décor de scènes marines et anses ornées d’un serpent (MR 3475).
Reproduction en marbre des Pyrénées des vases en plomb à décor de scènes marines et anses ornées d’un triton (MR 3476) et à décor de scènes marines et anses ornées d’un serpent (MR 3475), qui surmontaient les piliers des grilles des deux rampes de l’escalier du Fer-à-cheval du Grand Trianon, ordonnée le 17 octobre 1863 par Napoléon III.
Moulages en plâtre, exécutés exprès, des deux modèles en plomb expédiés le 8 mars 1864 à Léon Géruzet, sculpteur et marbrier à Bagnères-de-Bigorre.
Soumission de Géruzet du 11 mai 1864 approuvée le 27 mai.
Peut-être l’un des deux premiers vases achevés en mai 1866.
Livré le 28 juillet 1866 ou début août 1867 à Versailles, dates auxquelles fut livré un exemplaire de chaque modèle.
Installé en août 1866 sur l’un des deux piliers de la première rampe de l’escalier du Fer-à-cheval du Grand Trianon, rampe la plus proche du palais, ou en octobre 1867 sur l’un des deux piliers de la deuxième rampe.
Transféré le 8 août 1979 au domaine national de Saint-Cloud, sur une proposition de Jean-Louis Humbaire, architecte en chef du domaine national de Versailles, soutenue par André Schmitz, architecte en chef, conservateur du domaine national de Saint-Cloud.
Installé dans les jardins de Saint-Cloud, en surplomb du bassin des Trois-Bouillons.

Selon Joseph-Auguste Lafollye, architecte des palais de Pau et Biarritz, chargé de suivre l’exécution des vases, Léon Géruzet a « cherch[é] à rendre religieusement le modelé et l’esprit des modèles ».
Signature de Léon Géruzet, non visible, relevée lors de la restauration de l’œuvre sur le piédouche de l’un des quatre vases exécutés pour les escaliers du Fer-à-cheval de Trianon.

Pièces relatives à la genèse, à l’exécution, au transport et au paiement des vases de Léon Géruzet, novembre 1863-août 1867.
Mémoire de marbrerie par Pannier, 29 août 1866.
Mémoire de maçonnerie par Monduit, 31 août 1866.
Mandat de paiement à Géruzet, 31 août 1867.
Mémoire de charpente par Épinette, 29 novembre 1867.
Mémoire de marbrerie par Pannier, 29 novembre 1867.
Correspondance relative au transfert des vases de Géruzet à Saint-Cloud, août-décembre 1978.
Registre de mouvements d’œuvres (sorties) au musée de Versailles, 1966-1991, p. 176-177.