Centaure Albani

Groupe antique

Inventaire de 1722 : « Un grouppe antique d’un demi homme nud depuis le milieu de la figure, le devant est d’un cheval et le corps se termine en queue de dauphin que tient une [sic] Silène qui est sur luy, prest à tomber et qu’il soutient de la main droite. La jambe du cheval, le bras droit du Silène, qui tient la queue du dauphin, et le bras gauche, que la figure tient étendu, sont modernes. Il a 3 pieds de long sur 3 de haut ».

Découvert en 1702 à Rome, sur le mont Esquilin.
Offert en 1712 à Louis XIV par le prince Alexandre Albani, neveu du pape Clément XI, lors de sa venue à Versailles.
Installé dans l’escalier des Ambassadeurs, sur la fontaine exécutée par les sculpteurs Jacques Houzeau et Jean-Baptiste Tuby et le marbrier Hubert Misson, en 1713, comme permet de le supposer le libellé du paiement versé le 6 avril 1713 « aux sculpteurs, maçons et autres ouvriers qui ont esté employez à faire la niche et le modelle de la nouvelle fontaine du Grand escallier de marbre du château de Versailles ».
Attesté en 1832 en magasin à Versailles par l’inventaire supplémentaire des Musées royaux, avec la mention « Trianon » en surcharge.
Disposé en 1850 au parterre du Laocoon, où il est attesté par l’inventaire de cette année, sur une proposition de Léon de Laborde, conservateur au musée du Louvre.
Rentré en magasin le 23 mai 1893, une note du 20 mai 1893 indiquant que l’œuvre est « à retirer car en mauvais état ».
Déposé au musée du Louvre, où il est enregistré en mars 1899 et conservé depuis au département des Antiquités grecques, étrusques et romaines.

Une jambe avant du centaure et bras de Silène réputés modernes par l’inventaire de 1722.
Signalé « en ruine » à son arrivée au Louvre le 9 mars 1899.
Nez, oreilles, bras droit avec main tenant une coupe, partie du jarret et de la cuisse gauches et pieds de Silène, nez, lèvre inférieure, bras gauche, sept parties entre la hanche gauche et le bas ventre, jambe droite, partie de la queue et nageoire caudale, nageoire du côté droit, six nagoires dorsales postérieures et autres nageoires sur le corps du centaure marin et « joue » droite du dauphin refaits entre octobre 1831 et mars 1832 par Jean-Baptiste Beaumont.
Extrémité du nez, deux doigts de la main gauche et lèvres de Silène, nez, oreille, plusieurs pièces des nageoires du centaure, une partie de la coupe et un morceau de dauphin mentionnés manquants en février 1893 ; note portée en marge indiquant que l’œuvre est « inutilisable ».

Comptes des Bâtiments du roi, 1664-1715, V, 678.
Inventaire des sculptures, 1722, p. 45.
Mémoire de sculpture par Beaumont, 10 novembre 1831.
Mémoire de sculpture par Beaumont, 12 décembre 1831.
Mémoire de sculpture par Beaumont, 12 janvier 1832.
Mémoire de sculpture par Beaumont, 11 février 1832.
Mémoire de sculpture par Beaumont, 12 mars 1832.
Mémoire de sculpture par Beaumont, 14 avril 1832.
Mandat de paiement à Beaumont, 9 mai 1832.
Lettre de Laborde au comte de Nieuwerkerke du 13 juin 1850.
Liste des restaurations à exécuter aux sculptures des jardins de Versailles et Trianon, 20 février 1893.
Correspondance des conservateurs du musée de Versailles, 1889-1893, Lettre de Pierre de Nolhac à Roblastre, régisseur des palais de Trianon, du 20 mai 1893 ; réponse du 22 mai 1893.
Registre de mouvements d’œuvres au musée de Versailles, 1878-1922.
Note relative à l’entrée du Centaure Albani au musée du Louvre, 9 mars 1899.