Apollon à la lyre

Statue antique

Statue représentant Apollon, nu, posant sur la jambe droite, regardant à gauche, la tête ceinte d’une couronne de laurier et coiffé en chignon, maintenu par un ruban qui tombe sur ses épaules. Il est chaussé de sandales. Il a le bras droit levé et plié en angle droit, le bras gauche baissé et plié, tenant une lyre qui repose sur un tronc d’arbre contre sa jambe gauche et sur lequel rampe un serpent.

Trouvé à Rome, dans la villa Tiburtine, selon le sculpteur et restaurateur Bartolomeo Cavaceppi qui reproduit l’œuvre dans sa Raccolta et précise que la statue appartient au comte Giuseppe Fede.
Probablement passé dans la collection Braschi au début du xix^esiècle, puis saisi et transféré au musée du Louvre.
Attesté « en dépôt sous l’opéra » par un inventaire non daté des dépendances de Versailles.
Attesté dans le « parc de Versailles » par l’inventaire des Musées royaux.
Disposé le 8 janvier 1828 sur l’allée nord d’Apollon au Grand Canal, en provenance des magasins de Versailles, après restauration par Jean-Baptiste Beaumont.

Restauré et complété au xviii^e siècle par Bartolomeo Cavaceppi.
« Branche » de la lyre signalée en 1864 à restaurer.
Doigts des deux mains, feuille de vigne et partie supérieure gauche de la lyre manquants sur une photographie d’Alexandre Bourdier.
Doigts, pièce au bas de la jambe droite et feuille de vigne mentionnés manquants en février 1893.
Main droite, refaite en 1945 par Georges Chauvel, encore intacte en décembre 1974, restaurée entre juin et septembre 1981 par Jacques Touzet et déjà dans son état actuel en 1991.
Un doigt refait entre septembre et novembre 1951 par Georges Chauvel.

Provenance Richelieu, mentionnée par l’inventaire de 1810 (qui décrit correctement la statue comme « un Apollon nu avec sa lyre », mais renvoie par erreur au numéro d’inventaire MR 91) et l’inventaire des Musées royaux, jugée infondée par Jean-Luc Martinez.
Statue « reconnue antique » par une note portée sur l’inventaire des magasins de Versailles, « présumée antique » par l’inventaire des Musées royaux et « d’après l’antique » par l’inventaire de 1850.
Plectre, représenté dans la main droite sur la gravure de Girardet, disparu à une date inconnue, en 1945 au plus tard.
Selon Christiane Pinatel, les jambes et la base sont probablement à dater du xvii^e siècle. D’après Jean-Luc Martinez, seul le torse est antique, réplique antique du type de l’Apollon de Smyrne.

Inventaire du musée Napoléon, 1810, t. V, p. 95.
Inventaire des Résidences, [1814-1832], p. 23.
Proposition de paiement à Beaumont pour restaurations, 5 avril 1828.
Registre de mouvements d’œuvres, 1828.
État des sculptures des jardins des résidences impériales, 1863-1864, p. 18.
Liste des restaurations à exécuter aux sculptures des jardins de Versailles et Trianon, 20 février 1893.
Mémoire de sculpture par Chauvel, 8 octobre 1945.
Mémoire de sculpture par Chauvel, 15 décembre 1951.
Mémoire de travaux de nettoyage et traitement par Touzet, 30 septembre 1981.

Cavaceppi, 1768, pl. 33.
Clarac, 1826-1853, t. III, 1832-1834, pl. 482, n^o 912 B.
Vaysse de Villiers, 1830, pl. 82.
Bourdier, [1895-1907], MH0093129.
Johnson, 1972-1980, 2015.00.015.1718 et 2015.00.015.1723 (photographies de décembre 1974).
Rocher-Gilotte, [1988-1991], p. 160.

Guide du voyageur, 1837, p. 150.
Clarac, 1841-1853, t. III, 1850, p. 201, n^o 912 B.
Soulié, 1859-1861, t. III, 1861, p. 512.
Pinatel, 1963, p. 13, 69, 73-75, 89, 94, 134-135 (cat. 3), 218-219 et pl. IV.
Pinatel, 1979, p. 105, 116-117 et 134-136.
Pinatel, 1985, p. 7.
Montembault, Schloder, 1988, p. 177.
Martinez, 2004, p. 226-227, n^o 411.